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Interview avec Victoria de Mango and Salt

Interview avec Victoria de Mango and Salt

Salut tout le monde ! Comme chaque premier jeudi du mois, nous nous retrouvons autour d’une Discussion Durable. Aujourd’hui, c’est l’entrepreneuse basée à Amsterdam, Victoria du blog Mango and Salt et sa belle plume que vous allez avoir le plaisir de lire. Elle partage avec nous ses astuces bien-être, son concept de la mode “confortable”, quelques recettes végétariennes, sa passion pour les livres, la sortie de son livre (!) mais surtout, sa conception du respect de soi-même, son importance et son impact sur notre corps, notre esprit et notre planète. Je vous laisse vous installer confortablement dans votre fauteuil, siroter votre tisane et vous plonger dans cette enrichissante interview.

Victoria du blog Mango & Salt

Margot : Tu es graphiste de formation, devenue entrepreneuse à plein temps. Quel a été l’élément déclencheur qui t’as donné envie de lancer ton blog lifestyle, Mango and Salt ?

Victoria : Je blogue depuis l’adolescence. J’ai d’abord commencé, comme tout le monde sans doute, par des récits plus personnels, liés à ma vie de jeune fille.

À partir de 2008 environ, j’ai découvert les blogs mode et déco, qui m’ont beaucoup inspirée, et j’en suis devenue une lectrice assidue. Ce sont eux qui m’ont donné envie de créer mon propre blog, Mango and Salt, que j’ai lancé en 2009 mais dont la version actuelle est née l’année suivante.

Je suivais à l’époque des études d’urbanisme, qui ne laissaient pas vraiment place à ma créativité – je suppose que j’avais besoin de trouver un autre canal d’expression. Je m’apprêtais aussi à partir vivre à Barcelone, où je ne connaissais presque personne : le blog était donc un moyen pour moi de rester en contact avec la France, de me sentir connectée avec une communauté.

Margot : Sur ton blog, tu partages de nombreuses astuces bien-être. Quel est ton rituel pour te sentir bien au quotidien ?

Victoria : Globalement, je suis dans un esprit de bienveillance envers moi-même : j’essaie de dormir suffisamment, j’écoute mes sensations, je me prépare de bons petits plats sains et gourmands…

Quand je traverse une période difficile, j’apprends à me reconnecter à l’essentiel (bien-être, santé, proches…), à prendre du temps pour ce qui me fait du bien, par exemple la lecture, le repos, une activité physique… Ce n’est pas toujours évident pour quelqu’un de stressée et perfectionniste comme moi, mais il le faut !

Il y a aussi effectivement des petites astuces concrètes qui m’aident à rendre mes journées plus douces. Je suis une grande adepte des huiles essentielles – notamment la lavande, qui m’apaise beaucoup – et des petits automassages pour dénouer les tensions physiques. Les sessions de yoga doux, également, comme le hatha ou le yin, me font beaucoup de bien. Et quand rien ne va, je n’ai encore pas trouvé mieux que de sortir prendre l’air !

Margot : Tu proposes des alternatives cosmétiques et maquillage toujours naturelles et bio. Quels sont tes produits de soins et make-up préférés du moment ?

Victoria : Pour le visage, mes chouchous de ces dernières années sont les soins néo-zélandais Antipodes, qui ont de superbes compositions, avec des ingrédients de qualité. Plus facile d’accès, je raffole aussi de la crème Magnifica de Sanoflore, qui m’a beaucoup aidé à minimiser mon acné.

Côté make-up, je suis une inconditionnelle des produits RMS Beauty par petites touches pour leurs magnifiques rendus très « glowy », leur côté nourrissant pour la peau, et leur application sans prise de tête. Ils sont chers à l’achat, mais durent une éternité !

Enfin, pour l’hygiène, je ne jure plus que par les savons saponifiés à froid : écologiques et hyper pratiques, ils ont aussi sauvé ma peau atopique des dégâts du froid ou de la sécheresse. Finies les jambes aspect crocodile !

Margot : Sur Mango and Salt, tu nous parles aussi de « mode confortable ». Qu’est-ce que cela implique pour toi ? Pourrais-tu partager avec nous quelques-unes de tes marques préférées ?

Victoria : Le confort est un aspect essentiel de mes tenues en effet, tout aussi important que leur rendu esthétique, et riche en conséquences.

Pour moi, être « bien dans ses baskets » (ou dans son jean, son pull, ses bottines…) fait partie intégrante du bien-être, du fait de prendre soin de soi et de développer un rapport bienveillant avec son corps, à l’écoute de ses sensations. Cela forme un tout avec le fait de mieux se nourrir, de choisir des cosmétiques plus naturels pour ne pas s’intoxiquer, etc…

Il y a aussi là-dedans une pointe de rébellion contre les diktats de séduction et d’apparence qui sont imposés aux femmes dans notre société. Porter des habits confortables ne signifie pas que l’on se laisse aller, au contraire (c’est du moins ce que j’essaie de montrer sur le blog !) mais cela permet peut-être de donner à voir d’autres formes de féminité, au-delà du combo mini-jupe et talons aiguille. J’aime l’idée d’accepter et de donner la priorité à nos besoins réels plutôt que de se conformer à une image qui ne nous correspond pas forcément. Quand on est à l’aise, on est soi-même ; cette authenticité est précieuse, elle fait du bien.

Enfin, le confort fait partie à mon sens des critères à prendre en compte pour acheter de façon plus responsable. Alimenter l’industrie de la fast fashion pour un vêtement dans lequel on ne sent pas tout à fait bien, et donc qu’on le portera à peine, c’est quand même doublement dommage !

Autant que possible, j’essaie de conjuguer cet esprit avec une sensibilité éthique. Dans ce sens, j’adore les collections en nom propre de la marque belge Made & More (The First et La Dolce), les vêtements de chez Ekyog, ou encore la gamme denim éco-responsable de Bonobo Jeans. Sinon, je suis une grande fan des basiques loose et doux de chez American Vintage, et des pièces très dans l’air du temps de CLOSE by Monshowroom.

Margot : Tu adores lire et tu as d’ailleurs créé un club de lecture pour ta communauté. Quelle importance accordes-tu à la lecture dans cette ère résolument digitale ?

Victoria : Pour quelqu’un d’hyper-connecté comme moi, la lecture est une indispensable soupape de décompression. Je lis plusieurs romans par mois pour m’évader et pour la culture, bien sûr, mais aussi pour mon équilibre personnel : il est important de prendre du temps pour des choses calmes, de se retirer parfois du rythme effréné de la vie moderne.

L’ère digitale nous habitue à des contenus courts et instantanés, sans cesse balayés par d’autres, lus et digérés en quelques secondes ou minutes ­­– ou alors à des contenus visuels qui nous sont directement exposés, sans recul.

Au contraire, se plonger dans un roman, c’est prendre le temps de découvrir une histoire sur plusieurs centaines de pages, s’échapper dans un monde défini par des mots ancrés qui ne bougeront plus, rester concentré sur un récit unique. Pour certaines personnes aujourd’hui, cela devient presque impossible tant il existe de distractions plus attractives car plus animées !

C’est vraiment dommage : à mon sens, la valeur d’un texte long, écrit et retravaillé de multiples fois, reste différente de ce qu’apportent des contenus plus spontanés. Il ne faudrait se priver ni des uns ni des autres.

Margot : Et en parlant bouquin, le 22 mars 2017, tu as sorti ton premier livre intitulé, Green Life. Que pouvons-nous y feuilleter ?

Victoria : En effet, ma grande aventure des douze derniers mois ! Green Life est un recueil d’inspiration, de recettes et d’astuces pour tendre vers une vie plus « verte », donc plus saine, plus naturelle et plus éco-responsable.

Il consiste principalement d’une belle partie cuisine avec des conseils pratiques, ainsi que 150 recettes végétariennes simples et gourmandes pour toutes les situations (du petit-déjeuner aux boissons, en passant par les entrées, les douceurs, les plats à partager, à emporter, ou mes habituels « bols-repas »).

Il y a aussi une petite partie lifestyle où je propose mes petites astuces green dans d’autres domaines du quotidien. On y retrouve des idées de soins cosmétiques ou produits d’entretien à faire soi-même, mais aussi des conseils de bien-être naturel, puisque c’est un domaine qui m’intéresse beaucoup : aromathérapie, automassages, yoga et Pilates.

Le tout devrait donner quelques pistes aux personnes qui veulent adopter un mode de vie plus naturel et plus éthique !

Margot : Pourrais-tu nous révéler tes 3 plats végétariens préférés à déguster ce printemps ?

Victoria : 

Margot : Pour finir, je dirais que l’essence même de Mango and Salt, c’est l’art du « slow living ». En quelques points, quels seraient tes conseils et exemples pour adopter ce style de vie plus harmonieux et raisonnable ?

Victoria : Sans nier les impératifs de la vie moderne, je crois que le slow living demande de se reconnecter à des valeurs qui lui sont parfois étrangères : le temps et la patience plutôt que l’instantané, la bienveillance et l’éthique plutôt que l’obsession de la performance et du chiffre, l’authenticité plutôt que l’apparence, la qualité au lieu de la quantité…

L’idée n’est pas forcément de basculer dans un style de vie complètement opposé aux valeurs de notre société, mais de trouver un équilibre personnel qui fasse sens pour chacun.

Aujourd’hui, en Occident, cela passe principalement, il me semble, par la façon dont nous organisons notre temps, et par nos choix de consommation :

  • Acheter moins mais mieux, en soutenant autant que possible des valeurs qui nous touchent (fabrication artisanale, engagement éthique, etc…) et pour cela, devenir des consommateurs responsables et actifs, qui s’informent.
  • Privilégier autant que possible les solutions naturelles et éco-responsables pour réduire notre impact sur notre environnement et tous ses habitants humains, animaux ou végétaux.
  • Préserver du temps pour les choses qui nous font du bien ou qui nourrissent notre âme, même si elles n’ont pas de rentabilité directe (la cuisine, la lecture, le sport, les promenades dans la nature, les activités créatives…)
  • Aiguiser notre sensibilité aux petits plaisirs, aux bonheurs simples et concrets de la vie (le soleil, les bons petits plats, les moments partagés avec des gens qu’on aime, les découvertes…), qui sont universels et accessibles.

Merci Victoria d’avoir partagé ton voyage green et confortable avec nous !
Suivez Victoria sur Instagram @mangoandsalt !

Je vous donne rdv le jeudi 4 Mai pour la prochaine Discussion Durable ! Et en attendant, allez voir l’interview de Louise du blog Alias Louise.

N’hésitez pas à réagir à cette interview, à partager vos impressions et votre propre expérience en laissant un commentaire ci-dessous. 😉
Bisous, Margot.

Interview avec Natalie de Sustainably Chic

Interview avec Natalie de Sustainably Chic

Coucou les filles ! Aujourd’hui j’ai le plaisir de vous présenter la première édition de ma série d’articles intitulée Discussion Durable.  Rendez-vous chaque premier jeudi du mois pour découvrir une nouvelle interview d’experts en mode éthique, cosmétiques naturels et style de vie écologique.

Pour cette première interview, j’ai eu l’immense honneur de converser avec Natalie du blog Sustainably Chic, à traduire Durablement Chic. Basée à Charleston, aux Etats-Unis et d’origine Suisse (Sérieux, que le monde est petit ! Lisez jusqu’au bout pour découvrir où exactement !), j’ai découvert l’univers de Natalie à travers son Instagram. En moins de 3 ans, elle s’est déjà établie comme l’une des plus importantes blogueuses mode éthique en choisissant consciencieusement les marques avec lesquelles elle souhaite travailler. Elle partage avec nous sa passion pour une mode responsable prenant en compte le travail des personnes derrière chaque création, l’impact de la production sur notre environnement, le tout pour une meilleure économie. Comme elle l’écrit : “achetons positivement, achetons moins, achetons durablement”.
Sans plus attendre, je vous laisse découvrir ses réponses :

Margot : La mode éthique est le sujet principal de ton blog. Est-ce que la mode fut la première étape vers ton style de vie responsable ? Comment celui-ci a-t-il évolué ?

Natalie : En effet, la mode fut ma première étape vers un style de vie plus responsable et plus spécifiquement, les produits issus du commerce équitable. Lors de mes études universitaires, je suis tombée sur quelques articles qui parlaient des mauvais traitements et du gaspillage de l’industrie de la mode. Je ne pouvais pas croire ce que je lisais donc j’ai commencé à faire des recherches par moi-même. C’est là que j’ai découvert le commerce équitable qui s’axe vers les matières organiques, la durabilité et la mode éthique.
C’était un processus lent au début. La “graine” a été plantée il y a presque 7 ans. Mais elle a réellement commencé à grandir deux ans après avoir concrètement pris connaissance du sujet.
J’ai lancé mon blog, il y a seulement 2 ans et demi, et je pense que j’ai fait la plupart de mon apprentissage et de ma croissance dans ce laps de temps.
Mon style de vie est en constante évolution {ainsi que mon environnement personnel et économique} où l’aspect durabilité y est impliqué à tous niveaux.

M : Te souviens-tu d’un moment précis ou d’un événement de ta vie qui a changé ta vision de la mode en général ?

N : Ce sont ces articles qui ont suscité mon intérêt et m’ont permis d’avoir une approche différente sur la mode. J’aime la mode {comme beaucoup de gens}, et je voulais toujours qu’elle fasse partie de ma vie. L’industrie de la mode a une réelle importance car elle crée, entre autre, des opportunités économiques pour de nombreuses personnes, partout dans le monde. Nous ne pouvons pas la rejeter, mais nous pouvons changer son mode de fonctionnement afin que chacun puisse l’appréhender de façon équitable. Il m’a fallu un certain temps pour comprendre ce qui était acceptable d’acheter. Je ne connaissais pas le « vrai coût » et je n’avais pas Instagram pour faciliter ma transition. En fin d’études, je me suis entièrement concentrée sur la mode durable ce qui a réellement changé ma vision globale de la mode. Cela allait au-delà du simple tissu mais c’était à propos des gens, de l’économie et de l’environnement.

M : Combien de temps ça t’a pris pour passer des marques «populaires» aux marques durables?

N : Je crois avoir fait quelques achats de marques de « fast fashion » il y a de cela 4 ans. Il m’a fallu environ deux ans pour changer mes habitudes. Là encore, je n’avais pas les outils pour me dire ce qui était bien ou mauvais. A cette époque, je n’avais aucune idée des pratiques d’ H&M ou d’autres fabricants de « fast fashion ». Personne n’en parlait autour de moi. Cependant, j’avais lu et regardé une vidéo sur Saipan où des marques comme Gap fabriquaient – celles-là étaient sur ma liste de “magasins à bannir” tout au début.
D’un autre côté, j’ai toujours adoré les vêtements vintage et faire mes emplettes dans des boutiques d’occasion alors d’une certaine manière, la plupart de mes achats allaient déjà dans la bonne direction. Après avoir pris connaissance sur la mode durable, je me devais d’appuyer les marques éthiques émergentes afin de changer l’industrie. Je savais que faire uniquement du shopping dans les magasins de « second-hand » ne changerait pas la donne. Nous devons soutenir les marques qui peuvent rendre la mode durable possible. C’est la seule façon de vaincre les «mauvais élèves».

M : J’adore le nom très évocateur Sustainably Chic (= Durablement Chic) que tu as choisi pour ton blog. Quelles sont les idées préconçues sur la mode durable?

N : Je pense que les deux principales idées reçues du consommateur sont le prix élevé et l’esthétique démodée alors que généralement ça ne l’est pas ! J’espère changer ces préjugés parce que ce n’est tout simplement pas vrai. Comme dans n’importe quelle autre industrie, il y a certains produits très couteux et certains qui ne sont pas considérés comme design, mais c’est en majorité tout le contraire. Malheureusement, tout le monde veut payer 5 € pour un t-shirt, et même si vous payez moins de 20 € un t-shirt, il y a forcément quelqu’un de lésé dans la chaîne {consommateur inclus!}.

M:    La durabilité rassemble différents types d’éthiques. Il est parfois difficile de toutes les combiner dans un seul produit. Quelles sont pour toi les éthiques les plus importantes lors de l’achat d’un produit durable?  

N : J’adore cette question parce que tu as totalement raison. On pense souvent qu’il y a une définition précise de la mode éthique ce qui est tout à fait impossible. L’éthique est une discussion plutôt qu’une définition.
Pour ma part, je regarde chaque marque durable différemment. Chaque artisan, communauté et marque vont définir chacun ce qui est durable pour eux. Par exemple, je m’associe à de nombreuses marques de commerce équitable qui travaillent avec de petits villages. Certains de leurs produits sont fabriqués à partir de matériaux recyclés provenant de leur propre industrie de viande {alias le cuir}. Je déteste le gaspillage, et je ne comprend pas les gens qui vont manger de la viande sans « utiliser » l’animal entièrement. Mon alimentation n’y contribue pas, mais je sais que les consommateurs de viande ne vont pas arrêter du jour au lendemain. Alors au lieu de créer de nouveaux matériaux ou pire encore, du similicuir en plastique, utilisons ce que l’on a déjà, et faisons-le de façon responsable. Quand je regarde un produit, je me pose premièrement la question suivante : “qui l’a fait?”. Ensuite, je passe par une longue liste de critères pour déterminer si le produit est «durable». Honnêtement, c’est vraiment du cas par cas et tout est un sujet d’équilibre. Je n’ai pas une seule façon de procéder, et garder un esprit ouvert est très important.

M : Est-ce difficile pour toi de concilier style et éthique ? 

N : Pas du tout ! J’ai plus de 100 marques sur mon site, chacune avec son propre style. Il y en a pour tous les goûts ! Vous pouvez les découvrir sur ce lien ici !

M :    Comment te sens-tu lorsque tu portes des vêtements éthiques ?

N : Je me sens la même qu’avant sauf que ça m’aide à trouver le sommeil. Je me sentais tellement coupable lorsque j’ai appris les conséquences qu’engendraient mes achats « fast fashion » !

M :  Quels sont tes bloggers éthiques préférés ?

N : C’est l’un des côtés du blogging que je préfère, rencontrer tous les autres bloggers ! Ethical Writers Coalition et le Ethical Influencer Network regroupent d’incroyables bloggers éthiques. Holly de Leotie Lovely et Kamea de Koncious Whispers sont géniales ? Nous sommes pour la plupart devenus amis et nous nous soutenons et encourageons car le monde du blogging éthique n’est pas des plus facile.

M : Selon toi, où se trouve l’équilibre entre consommation éthique et la promouvoir ?  
N : Je pense beaucoup à cela … c’est un dur équilibre. On fait la promotion d’une consommation raisonnée, c’est-à-dire moins mais mieux alors qu’en faite, on a plus de robes que de jours dans l’année {j’exagère, mais tu vois ce que je veux dire}. Toutefois, si je ne créais pas toutes ces tenues et ce contenu imagé, je ne pourrais pas susciter l’intérêt du consommateur et donc, pas changer la façon dont nous achetons. Cependant, j’essaie de limiter mes nouveaux vêtements. D’autres bloggers de mode prennent généralement des produits gratuitement et en parlent dans un article. Je préfère créer une réelle relation avec la marque avant d’accepter quoi que ce soit. Ce type de fonctionnement me permet de limiter ma garde-robe. Pour le mois de janvier, je n’ai accepté qu’un manteau, une robe, une bouteille d’eau et une paire de chaussures. Quatre nouveaux articles pour un mois entier de blogging, c’est bien en dessous de la moyenne.

M : Est-ce que tu te surprends à vouloir un produit non-éthique ?

N : Je crois que je me suis dégoutée de la “fast fashion”. Je ne peux même plus regarder un magasin Forever 21 ! Donc, non. haha.

M : Quels seraient tes conseils pour quelqu’un qui souhaiterait consommer plus que éthique ?

N : Ne pas se lancer trop rapidement au début. Je pense qu’on peut facilement se laisser submerger pour au final, laisser tout tomber. Appréciez ce que vous possédez déjà et quand vous avez besoin de quelque chose {ou que vous avez envie de vous faire plaisir, parce que c’est aussi autorisé et ça contribue au développement de l’industrie !}, allez voir ce que les bloggers éthiques promeuvent. Nous faisons le travail pour vous et voulons que cette transition se fasse facilement.

M : Tu partages avec tes lectrices des produits de beauté naturels et des marques lifestyle écologique. Quelles sont tes marques cosmétiques et lifestyle préférées ?

N : J’ai récemment partagé tous mes produits cosmétiques et lifestyle préférés sur mon blog, que vous pouvez découvrir sur ce lien ici.

M : Quels sont tes principaux objectifs pour 2017, personnel et/ou pour le blog?

N : Cette année sera dédiée à la gestion du temps et de mes sentiments. Je suis très sensible et le moindre commentaire peut me faire fondre en larmes. Les gens peuvent être vraiment méchants et je dois arriver à faire abstraction. Je ne peux pas satisfaire tout le monde et j’aimerais que chacun sache que je ne pense pas avoir toujours raison ou je ne pense pas que tout le monde devrait vivre d’une certaine façon. Ce n’est pas la raison pour laquelle j’ai créé SC.
Je travaille plus de 10 heures par jour et je n’en peux plus. Je ne peux plus continuer comme ça. Ça a l’air d’être de petits objectifs mais je me sentirais beaucoup mieux si j’arrive à les réaliser.

M : Sur une note plus personnelle, ta famille vient de Romandie, Suisse. As-tu grandi en Suisse ? Est-ce que le français est ta langue maternelle ?

N : Une bonne partie de ma famille vit toujours dans le canton de Vaud mais mes parents nous ont élevés aux Etats-Unis. J’ai la chance d’avoir deux passeports et de souvent voyager à l’étranger.
Je pense que ma Grand-mère aurait aimé que le français soit la langue principale à la maison. J’ai seulement l’occasion de le parler lorsque je visite ma famille en Suisse. Et ça revient rapidement ! Cette année, je planifie de rendre visite à ma Mamie une fois par semaine et converser seulement en français. J’en ai besoin car je suis en train de le perdre !

Merci Natalie d’avoir répondu à toutes mes questions et partagé une partie de ta vie avec nous !
Suivez Natalie sur son Instagram @sustainablychic !

RDV le jeudi 2 février pour découvrir la prochaine Discussion DurableRetrouvez toutes les Discussions Durables ici.