Une fois votre appareil photo choisi, il est l’heure d’apprendre la photographie. Avant tout, il est primordial de comprendre les 3 notions techniques de base suivantes : la vitesse d’obturation, l’ouverture du diaphragme et le ISO.

Une bonne connaissance de ces trois éléments sur un appareil photo va nous permettre de prendre les meilleures décisions techniques et créatives lors d’une prise de vue.

Une fois que ces notions sont bien maîtrisées, on peut mieux se concentrer sur l’environnement, la lumière, les ombres,  les contrastes, le cadrage et plein d’autres éléments sur lesquels on peut jouer. Parce qu’apprendre la photographie peut aussi devenir un jeu.

1. La vitesse d’obturation

La vitesse d’obturation (mesurée en secondes ou en fractions de seconde) est le temps pendant lequel l’appareil photo laisse passer la lumière vers le capteur. Plus la vitesse d’obturation est rapide, moins la lumière passe vers le capteur d’images de l’appareil. La photo sera donc plus sombre. Dans le cas contraire, plus la vitesse d’obturation est lente, plus la lumière a le temps de passer. La photo sera donc plus claire. 

• Obturation rapide = moins de lumière = photo sombre
• Obturation lente = plus de lumière = photo claire

En résumé, quand on a peu de lumière dans l’environnement dans lequel on fait la prise de vue, il va certainement nous falloir une vitesse d’obturation plus lente pour avoir de la lumière plus longtemps sur le capteur.

Vitesse d’obturation “lente” à 1/80
(la lumière a eu plus de temps pour rentrer dans le capteur, c’est pourquoi la photo plus claire que la précédente).
(même réglage pour le diaphragme F4.0 et ISO 500).

2. L’ouverture du diaphragme

L’ouverture du diaphragme (le F suivi d’un nombre) établit la quantité de lumière qui passe vers le capteur (indiqué comme F suivi d’un nombre sur l’écran ou sur le viseur de l’appareil). 
Plus le diaphragme est fermé, moins la lumière passe. Dans le cas contraire, plus le diaphragme est ouvert, plus la lumière passe. Tout comme les pupilles de nos yeux, elles s’ouvrent bien grand quand il fait nuit noire pour laisser entrer un maximum de lumière et lorsqu’on allume la lumière d’un seul coup, nous sommes éblouis et elles se ferment et se réadaptent pour laisser passer moins de lumière.

Le diaphragme se trouve dans l’objectif donc les possibilités d’ouverture vont dépendre de l’objectif qu’on choisit d’utiliser lors d’un shooting photo. Par exemple, pour notre objectif Canon EF 50mm 1:1.4, l’ouverture du diaphragme est au plus grand à F/1.4. Pour notre objectif Canon EF 24-105mm 1:4 L, l’ouverture la plus grande est à F/4. (Attention, plus le nombre est petit, plus l’ouverture est majeure.)

F 1.4 (Diaphragme plus ouvert, donc plus de quantité de lumière passe vers le capteur, ce qui rend la photo plus claire). 
(Vitesse à 1/100 – ISO 100).

3. L’ISO

L’ISO est la sensibilité du capteur de l’image de l’appareil digital. On peut le comparer à la pellicule d’un appareil argentique. Plus l’ISO est élevé, plus le capteur sera sensible à la lumière et plus on aura la possibilité de faire des photos dans un environnement peu éclairé. Cependant, on remarquera que ces photos auront du grain, ce qu’on appelle aussi du bruit numérique. Ce grain peut être beau et artistique mais il peut gâcher une photo et la rendre de mauvaise qualité, cela dépend de ce que l’on cherche à transmettre avec nos photos. Quand on a suffisamment de lumière (une journée avec de faibles nuages), on peut se contenter de laisser l’ISO sur 100, pour référence, sans se soucier d’un éventuel bruit numérique.

ISO 100
(ISO – sensibilité du capteur plus bas, donc moins de bruit)
Vitesse à 1/40 – F 1.4

Pour conclure, ces trois élements de base pour apprendre la photographie (vitesse d’obturation, ouverture du diaphragme et ISO) sont complémentaires. Il faudra donc apprendre à jouer avec ces trois éléments pour obtenir la meilleure formule en fonction du sujet, de la lumière de l’environnement et en fonction du résultat souhaité.

Je vous recommanderais de regarder un maximum de tutos sur Youtube ou faire des recherches mais pour moi, la meilleure manière d’apprendre la photographie, c’est en pratiquant. Alors, à vous d’essayer, de faire des erreurs et de recommencer et de vous amuser.

Comme beaucoup d’entre vous le savez déjà, je suis argentin, j’ai grandi aux US et le français est donc ma troisième langue. Je suis donc en plein apprentissage de ma quatrième langue : le français à l’écrit. C’est pourquoi je suis énormément remerciant à ma prof de rédaction en français, Géraldine Banti – @francaise.a.laise qui m’a aidé à écrire cet article.

J’espère que ce billet vous est utile. N’hésitez surtout pas à me poser vos questions en commentaire ci-dessous ou directement en MP sur Instagram @julian.calo.

Merci et à bientôt,
Julian.

Choisir son appareil photo pour débuter dans la photographie peut très rapidement devenir un casse-tête.

DSLRs, mirrorless, hybrides, point and shoot, compact… C’est quoi tout ça ? Pour mettre un peu d’ordre là-dedans et vous aider à choisir votre appareil photo, nous avons décidé de vous partager notre expérience.

Nous tenons premièrement à vous remercier du fond du coeur pour tous les beaux compliments que nous recevons à propos de nos photos. Tous vos commentaires nous encouragent à continuer et nous poussent à nous améliorer. 

Vous êtes nombreux et nombreuses à nous demander nos techniques et conseils. Alors voici le premier billet d’une mini série d’articles pour vous donner des tips photo sous notre point de vue. 

L’idée est de vous partager des articles avec différents conseils qui peuvent éclairer votre chemin en tant que photographe, en commençant par le début : choisir son appareil photo.

L’achat d’un appareil photo est très personnel. L’appareil devient une extension de soi. C’est un outil pour capturer vos points de vue, vos perspectives. 

Ce choix dépend énormément de ce que vous voulez photographier, de la fréquence d’utilisation, des conditions dans lesquelles vous faites vos prises de vue, de vos motivations. 

Chacun aura son parcours. En bref, voici le nôtre.

Etant un univers qui évolue constamment et qui dépend principalement du budget, investir dans un appareil photo sur le long terme peut s’avérer être un choix très difficile.

Les Reflex

En 2011, Margot et moi emménagions ensemble pour la première fois à Aix-en-Provence. C’est après quelques mois et à 22 ans que nous nous sommes mis d’accord pour faire notre premier “grand” achat ensemble, un Canon 1100D.

A l’époque, nous l’avions payé 800€ avec l’objectif de base de 18-55mm et une assurance de 5 ans (non nécessaire).

Cet achat est parti de l’envie de commencer un nouveau hobby qui s’est transformé en métier au fil du temps. Nous voulions un appareil photo reflex (ou DSLR – Digital Single Lens Reflex).

On appelle un Reflex un appareil qui fonctionne avec un système de miroirs. Avant, cela nous semblait être la meilleure option pour entrer dans l’univers de la photographie de manière plus sérieuse, même si le Canon 1100D restait un appareil pour débutants.

A l’époque, la performance technologique des smartphones n’était pas autant au point que maintenant. Mais on verra ça plus tard…

En 2015, nous avions toujours le modèle Canon 1100D mais cette fois-ci nous investissions les 300€ les plus rentables de notre vie. Nous achetions le petit objectif 50mm f/1.4 de Canon. C’est l’objectif que nous utilisons le plus aujourd’hui encore. Sinon, il existe aussi le modèle f/1.8, le “nifty fifty”, plus abordable. Mais on vous détaille tout ça dans un prochain article à propos des objectifs (restez connecté/es !).

Canon 6D, le Semi-pro

En 2016, ayant fait des économies, nous décidions de revendre notre Canon 1100D pour acheter un Canon 6D première génération. On sentait que c’était le moment d’évoluer en tant que photographe. On voulait faire des photos plus souvent, plus rapidement et de meilleure qualité.

Le 6D fut un grand pas en avant vers le semi-professionnel. Il est plus grand et robuste et donc avec une prise en main plus pratique. Il a un peu plus de points de focalisation, il permet de prendre plus de photos par seconde et surtout il est full frame (taille du capteur 26 x 36 mm, au lieu de 22.2 x 14.7 mm pour le 1100D).

Malheureusement, seulement un an plus tard, la carte mère de l’appareil est tombée en panne et j’imaginais nos 1600€ partir en fumée.

Nous étions à Lisbonne et, chez Canon, ils ont été hyper sympathiques et arrangeants. Ils ont changé la carte mère sous garantie même si la date était un peu dépassée.

Canon 5D, le pro

Suite à cette malencontreuse aventure, nous décidions de le revendre pour franchir le cap supérieur en partant sur Canon 5D mark III un appareil considéré professionnel. Après 6 ans d’expérience, nous nous sentions prêts à investir et à nous professionnaliser afin de vous présenter du contenu de haute qualité.  

Nous l’avons payé 2500 € tout juste au moment de la sortie de son successeur, le Canon 5D Mark IV. Cela nous a permis d’économiser 1000 €.

Comme vous le savez peut-être déjà, quand il y a un produit tech de la même marque qui sort une nouvelle gamme, le précédent voit son prix se réduire significativement.

Photo de Margot Guilbert avec le Canon 5D – 2018

Aujourd’hui, nous sommes très satisfaits du Canon 5D Mark III, mais la technologie évolue vite et l’industrie tend vers la praticité. Donc, même si depuis trois ans nous nous sommes attachés à notre petit 5D et que nous avons (nous = Julian) une petite préférence pour le côté “old school” et robuste des DSLRs, nous allons certainement aussi suivre la tendance.

Finalement, si vous avez envie d’investir dans un DSLR (Digital Single Lens Reflex), le fait qu’il ne soit pas considéré comme un produit d’avenir dans l’industrie photographique, peut aussi être un atout en terme de coût.

Nous vous conseillerions de commencer par un appareil comme le Canon 6D, un semi-pro mais full frame. Là encore, c’est une question de budget. Je pense que si vous avez un budget inférieur à 400 €, il faudrait plutôt vous orienter vers un appareil de seconde main. Autrement, pour vous faire la main à moindre coût, je préconise l’utilisation du téléphone portable. Le plus important est de développer votre perspective et votre originalité dans les prises de vue, le temps d’économiser pour vous offrir l’appareil de vos rêves.

Photo de Julian Calo à Bordeaux avec le Canon 5D – 2019

Les téléphones portables

Aujourd’hui, si votre portable date de 2015 ou plus, il fait très probablement des super belles photos. Il n’est donc pas indispensable d’acheter un appareil photo Reflex ou autre modèle pour commencer.

En 2011, pour nous, l’achat du DSLR était aussi une façon de nous mettre dans “l’état d’esprit” de la photographie, c’est-à-dire, essayer de voir les choses autrement, avec un oeil artistique, depuis différents angles et dans des cadres divers.

Mais aujourd’hui, il existe des applications pour téléphones portables qui permettent d’améliorer l’utilisation de l’appareil photo intégré. Par exemple, “Pro Camera” qui permet de changer le format du fichier ainsi que le mode manuel.

Nous approfondirons dans un prochain article les bases techniques et l’utilisation des modes PASM (mode manuel) ainsi que les formats des fichiers. Mais en ce qui concerne le choix d’un appareil photo, il est intéressant d’avoir la possibilité de faire des prises en mode manuel et en format RAW.

Si vous avez le réflexe de prendre des photos, que vous avez le “mindset” du photographe, pour l’instant un téléphone portable peut vous suffire. Le meilleur appareil photo que vous puissiez avoir pour vous lancer est celui que vous avez déjà.

Le plus important est d’avoir une vision originale, de capturer cette vision et de la partager selon vos envies.

Les Mirrorless – hybrides ou compacts

Lors de notre voyage en Asie du Sud-Est, nous avions acheté un appareil “compact”, aussi appelé “point and shoot” mais à l’époque il n’était pas encore au point.

Ce dernier, un Olympus, n’ayant pas rencontré un franc succès à nos yeux, nous l’avons revendu assez rapidement.

Outre l’évolution technologique des appareils photo des smartphones, à l’heure où nous écrivons cet article, les “mirrorless” (donc sans le système de miroirs des DSLRs) ou aussi appelés “hybrides”, ont vraiment pris leur place sur le marché.

Pour résumer, un téléphone portable contient un appareil photo sans système de miroirs (“mirrorless”), il appartient plutôt à la gamme des “compacts” dont on ne peut pas changer les objectifs. Alors que sur les hybrides (aussi appelés mirrorless), les objectifs peuvent être changés.

Sur les hybrides, la plus grande différence par rapport aux DSLRs est qu’au lieu de voir ce que l’on va photographier à travers un viseur optique, on le voit à travers un viseur électronique.

Du fait qu’il n’y ait pas de système de miroirs, les avantages sont évidents : la taille et le poids de l’appareil ; il est plus petit et moins lourd. La vitesse de prises de vues : pas de mécanisme de miroirs qui bougent à l’intérieur donc plus rapide, mais surtout, l’image que l’on voit est l’image déjà digitalisée. C’est donc exactement la même image que l’on obtiendra après avoir appuyé sur le déclencheur, grâce au viseur électronique.
Avec un viseur optique comme sur les DSLRs, on voit l’image telle qu’elle est réellement, mais comme le résultat final dépendra des réglages, celui-ci pourra être différent une fois qu’on aura fait la prise de vue.

Aujourd’hui, l’investissement dans un “mirrorless” me semble encore onéreux mais il est fort probable que ce soit l’avenir de la photographie, même si beaucoup d’entre nous se refusent à le penser.

Pour moi et par rapport à un DSLR, un appareil “mirrorless” se rapproche plus d’un petit ordinateur qui fait des photos. Un peu comme un smartphone qui est plutôt un mini ordi qui peut passer des appels plutôt qu’être un téléphone.

En terme de DSLR, Canon devait normalement sortir le 5D Mark V, mais ils ne l’ont pas fait et ne vont très probablement pas le faire. C’est un signe !

Cette année, ils ont sorti le Canon R5, le “mirrorless” qui fait concurrence au Canon 5D Mark IV car plus performant. Le prix par contre… Aïe, aïe, aïe ! Mais si vous pouvez vous le permettre, allez-y !

Ci-dessous, je vous ai sélectionné une liste de d’hybride à différent niveau de prix et dans lesquels je serais prêt à investir si je venais à passer à ce type d’appareil photo :

Pour approfondir, vous pouvez en lire un peu plus à propos des “hybrides” ici et utilisez le comparateur des appareil en cochant les cases sur chacun d’eux.

Beaucoup de personnes préfèrent la praticité d’un “mirrorless”. Pour nous, une fois qu’on prend le réflexe de sortir avec son… Reflex, même s’il est grand et un peu lourd, on reste attaché à son mode de fonctionnement. Toute l’expérience de la prise de vue est complètement différente selon chaque appareil mais c’est certainement une question d’habitude.

Personnellement, nous aimons faire évoluer notre manière de photographier, nous en avons naturellement besoin et nous savons que dans un futur proche, si le marché continue dans cette direction, nous allons très probablement investir pour un “mirrorless”.

Nous espérons qu’ayant lu ce partage vous soyez un peu moins perdus dans l’univers des appareils photo et que vous y voyez plus clair pour orienter votre choix et votre propre parcours de photographe.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à les poser ci-dessus en section commentaires ou à m’envoyer un DM sur Instagram @julian.calo.

Je voulais faire un jeu de mots avec cliché mais ç’aurait été cliché.

Merci et à bientôt !