Sweatshops est l’angliscime utilisé pour désigner des ateliers de misère ou d’exploitation. Ce terme fait donc référence à une usine (shop) où le travailleur sue (sweat). Plus concrètement, ces usines ne respectent pas les conditions de travail ou plus largement, les normes fondamentales de l’OIT (Organisation International de Travail).  
Les ateliers d’exploitation sont une forme d’esclavage moderne que l’on retrouve très souvent dans l’industrie textile. Les travailleurs sont forcés à de longues heures de travail précaire, avec un accès limité aux sanitaires et dans des conditions dangereuses et insalubres, accompagné d’un salaire indigne en dessous du seuil de pauvreté. En 2016, on estimait à 40,3 millions le nombre de personnes travaillant sous esclavage moderne, travail et mariage forcés. (Source UN via OIT) Et bien que les sweatshops existent depuis les années 1830 aux États-Unis et en Grande-Bretagne, les ateliers de misère existent, de nos jours, dans environ 150 pays, principalement dans les zones franches et pays en développement, mais également en Europe et Amérique du Nord. Ces derniers emploient soit des travailleurs illégaux soit des immigrants. On apprenait, par exemple, qu’en Toscane un fournisseur de Gucci employait des ouvriers chinois à 14 heures par jour. De son côté, Gucci achetait ses sacs à 24 euros la pièce, pour les revendre à des prix exorbitants. (source multinationale.org) 
Nous sommes devenus davantage conscients de leurs existences suite au tragique éffondrement des ateliers de confection textile du Rana Plaza le 24 avril 2013 au Bangladesh ; un accident qui causa la mort de 1135 personnes et plus de 2 500 blessés. Dans l’industrie textile, un atelier de misère est directement lié à ce que l’on appelle la fast-fashion. Depuis, de nombreux mouvements se sont mis en place pour lutter contre cette exploitation. Par exemple, l’organisation Fashion Revolution cherche à nous sensibiliser sur ces pratiques de fabriquation. Comment ? En s’interrogeant et en interrogeant nous-même les marques de prêt-à-porter via les réseaux sociaux avec le #WhoMadeMyClothes afin de connaître les personnes qui se chachent derrière nos vêtements. Et c’est d’ailleurs toute cette semaine, du 23 au 29 avril que VOUS pouvez faire partie de ce mouvement et demander à vos marques préférées plus de transparence ! RDV sur Instagram.
Voici la bande annonce du film “The true cost” qui nous montre les dessous pas très glamour de l’industrie de la mode !

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